Le caducée est un des attributs du dieu Hermès dans la mythologie grecque, représenté comme un bâton ou une baguette diversement orné.
Le terme « caducée » est souvent appliqué dans un contexte médical au bâton d'Asclépios et à un miroir symbolisant la prudence, à la coupe d'Hygie pour les pharmaciens, à un diapason pour les audioprothésistes ou à un serpent représentant la courbure du ventre de la femme enceinte pour les sages femmes.
Mythe Caducée d'Hermès
Le caducée est composé d'un bâton surmonté de deux ailes, autour duquel s'enroulent deux serpents qui se font face à son sommet.
Apollon échangea avec Hermès sa baguette d'or contre une lyre. Selon Hygin, lorsque Hermès voulut séparer deux serpents en lutte, ceux-ci s'enroulèrent autour de la baguette.
Ce caducée est le sceptre porté par les hérauts, qui rend leur personne inviolable. À l'origine, il est simplement en olivier, encore avec ses branches. Par la suite, les branches sont enroulées autour du bâton pour figurer des serpents.
Il reste aujourd'hui encore un symbole du commerce comme de l'éloquence (il figure notamment sur la tribune de l'Assemblée nationale). Alors que le caducée d'Asclépios est un symbole de la médecine en Europe, celui d'Hermès représente la médecine en Amérique[citation nécessaire]. Ésotérisme
Les ésotéristes de toutes époques n'ont pas manqué d'interpréter à leur façon ce fameux insigne ou symbole. Voici l'interprétation de Omraam Mikhaël Aïvanhov. Le caducée a un axe, deux lignes s'élevant en "un mouvement de spirales entrelacées", cinq renflements. Il représente la structure occulte de l'anatomie humaine, telle que la voient Tantra-Yoga et Kundalinî Yoga. Le bâton central est le canal (nâdî) médian sushumnâ, à l'intérieur de la moelle épinière ; le long de ce canal, qui est "l'axe de la colonne vertébrale", s'élève l'énergie kundalinî ; les deux serpents sont les deux canaux Idâ, "polarisé négativement et lié à la Lune", et Pingalâ, "polarisé positivement et lié au Soleil" ; de haut en bas, pour les cinq renflements : cerveau (hémisphère droit et gauche), poumons (poumon gauche, cœur ; poumon droit), foie et rate (foie à droite, rate à gauche), rein (rein gauche, rein droit), glandes génitales (glande à droite, glande à gauche).
« D'après la Science initiatique, deux courants partent des hémisphères droit et gauche du cerveau et descendent en passant alternativement de part et d'autre de la colonne vertébrale. Le courant qui part de l'hémisphère droit du cerveau passe par le poumon gauche et le coeur, se dirige vers le foie, passe ensuite par le rein gauche et la glande génitale droite, puis se rend dans la jambe droite. Le second courant part de l'hémisphère gauche du cerveau, se rend au poumon droit, puis dans la rate et de là dans le rein droit, puis dans la glande génitale gauche et la jambe gauche. Ces courants se croisent donc et, à chaque croisement, s'opère le passage du positif au négatif, du masculin au féminin, et inversement[2]. »
Origine biblique
Dans l'Ancien Testament[3], on trouve déjà mention d'un baton orné de serpents d'airain, qui joue un rôle thérapeutique (guérir des morsures de serpent) :
8 - L'Éternel dit à Moïse: Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie. 9 - Moïse fit un serpent d'airain, et le plaça sur une perche; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d'airain, conservait la vie.
C'est là l'origine du symbole appelé caducée utilisé par les médecins et les pharmaciens. Le suffixe -an spécifie qu'il y a en réalité deux serpents sur le bâton d'airain, un symbole alors très proche des serpents entrelacés du caducée d'Hermès. Sources antiques[modifier]
* Cornélius Népos, Vies des grands hommes, Hannibal [lire en ligne] : « Hannibal, pour indiquer clairement aux siens où se trouvait Eumène, envoie un messager dans un esquif avec le caducée. » Le caducée était un symbole de paix mais c'est aussi une allusion aux serpents venimeux utilisés pour effrayer les Pergaméniens. * Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne], I : « Mercure met à ses pieds des ailes, dans sa puissante main le caducée qui fait naître le sommeil, et sur sa tête un casque […]. Il se sert de ce caducée, comme un berger de sa houlette, pour conduire […] un troupeau de chèvres. » * Hygin, Astronomie [détail des éditions] [(la) lire en ligne], II, 7. * Plutarque, Vies parallèles [détail des éditions] [lire en ligne], Thésée : « Il [le héraut] accepta les couronnes ; mais, au lieu de les mettre sur sa tête, il en entoura son caducée. »
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